CRUCE DE LOS ANDES - La belle Patagone
La course patagone est bien le must absolu en terre sud-américaine. Pour son dixième anniversaire, plus de 1100 participants avaient donc relevé le défi de la Cruce de Los Andes, durant ce week-end. Et comme à l’habitude, ce sont les Argentins qui dominent. Un cent bornes (en trois étapes) très rapide, mais surtout une ambiance… carrément somptueuse !
On remet la lumière ? Après une édition 2010 plutôt humide, la Patagonie a retrouvé des couleurs pour ce dixième anniversaire du « Cruce ». L’épreuve, sans doute la plus populaire d’Amérique du sud, attirait cette année 565 teams, pour l’essentiel chiliens, argentins, mais trop rarement européens. Et parmi ce solide peloton de 1130 coureurs, une participation féminine en constante augmentation. Difficile de leur donner tort. Le « Cruce », c’est un festin permanent, de décors, d’ambiance et d’engagement aussi. Heureusement donc que la météo patagone nous l’ait joué un peu plus clémente. Il y avait de trop belles choses à voir sur ce parcours 2011.
Départ donc de Villa Pehueña et Aluminé, pour un premier round de 30 bornes, pas très compliqué, avec un passage haut à 1400 m, et un final hyper roulant. A ce petit jeu, les Argentins Gustavo Reyes et Nélson Ortega n’ont pas fait de quartier. 2h 07’ pour décrocher la banderole et le sentiment que ces deux-là, il faudra aller les chercher. Effectivement, dans la seconde étape, sérieusement plus accidentée, le team Salomon Optitech met une enclume de 12 minutes aux Espagnols de Todo Vertical, Ruben Alvarez Tirado et Rafael Martín García. Plutôt étonnés d’ailleurs de voir l’écart aussi réduit, tant l’aisance des Argentins les avait impressionnés. Quant à l’autre team argentin de Los Hermanos (3ème), à 17 minutes sans trop puiser, on soupçonne que sur la dernière, ils auront quelques arguments à faire valoir.
Et ce fut le cas ! Dans l’ascension du Paso Icalma (1900 m), ce sont eux seuls qui gardent le contact avec Salomon Optitech. Todo Vertical est un peu plus loin et l’écart ne cesse de croître. Au franchissement de la frontière, les 5 minutes sont en grande partie grignotées. Et sur le final des 32 km, c’est un doublé argentin qui se confirme. Autre coup de chapeau, la grosse performance de Natalia Nigro et Daniel Simbrón, premier team mixte… et 7ème au général. Ce fut rapide donc, relativement disputé sur les 5 premières places, mais avec un seul (petit) regret. Malgré tous ses arguments et une popularité croissante, le « Cruce » ne semble toujours pas intéresser les Européens. A peine trois équipes cette année, venues en découdre avec le vent patagon. C’est bien dommage. Il y aurait pourtant ici un vrai voyage (sauvage) à boucler. Demandez à celles et ceux qui ont goûté à la baignade terminale et aux bières locales (abondantes). Le « Cruce » est une grosse fiesta… de course et d’amitié !
Roger Calmé
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